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(Lettre du père Fritz Siegers de la communauté de Broich en Allemagne) Quelques traits biographiques de la vie du P.Gernnain Bremont.
C'est pour moi un grand honneur et une dette de reconnaissance, de retracer avec le plus de fidélité possible la vie de notre confrère Germano à mes confrères spiritains et cela d'autant plus, que j'ai eu la joie d'être à ses côtés pour quelques années. Le père Germain (Germain Bremont) venait au Brésil en 1979. Comme docteur en théologien, il habitait de 1980 jusqu'à 1984 dans notre maison d'étude à Sao Paulo comme accompagnateur et professeur de nos étudiants spiritains.
Quant à son temps d'enfance et de jeunesse, j'ai appris de mes confrères qu'il venait de l'île de Maurice, et plus précisément des couches les moins aisées de la population. De petite taille, fluet, et de couleur plutôt métissé, comme un « moreno », il passait très bien auprès de toutes les populations du Brésil. Il parlait brésilien avec de fortes intonations françaises, toujours avec un large sourire au visage. Sa première affectation missionnaire avait été au Congo-
Comme il était clair en ces temps-
J'avais déjà plus de 20 ans de vie missionnaire derrière moi, quand il s'adressait à moi pour l'aider à donner certains enseignements. Bien que, comme fa plupart des confrères, je n'avais pas de formation théologique particulière, mais je n'étais pas moins enthousiasmé par l'idée de la création d'une église locale. Le P.Libermann n'avait-
Mais de grands esprits ont aussi le droit d'être bizarres et extravagants. Son habillement était d'un ordre mineur tant que cela lui allait. La même chose valait aussi pour le repas, l'important était d'être rassasié. Son passe-
religieux était le tout de sa vie ! Pauvreté et obéissance n'étaient pas seulement vécues en esprit, mais avant tout aussi dans la pratique! Pendant les neuf ans où j'ai été le supérieur du groupe spiritain, Germain n'entreprenait jamais quoi que ce soit sans m'en aviser auparavant. Tout se vivait dans le dialogue. Il ne voulait pas avoir d'argent personnel. Plusieurs fois je l'invitais à avoir au moins un peu d'argent de poche. Pour lui cela allait contre les règles de la vie communautaire. Docilité et pauvreté étaient les lignes maitresses de sa vie. Pudeur et chasteté comme état de vie n'était pas un sujet de discussion pour lui. Son exactitude quant à ces choses pouvait même parfois indisposer certains confrères. Aussi, je n'ai jamais vu Germain en colère ou fâché. On ne pouvait pas non plus l'être à son égard il était un homme de cœur. Je regrette malheureusement de ne pas avoir pu aider Germain dans son indigence et dans sa dépendance actuelle. Peut-
Je demande simplement à mes confrères de la communauté de Langonnet de lui dire que ses frères, qu'il connaissait au Brésil, pensent à lui et prient pour lui afin qu'il voit bientôt ce qu'il a porté et proclamé dans sa foi. Grâce à lui, j'ai pu donner la plus importante orientation à mes activités missionnaires, à savoir être actif dans la fondation d'une l'église locale. Malheureusement, cela ne lui a jamais été dit aussi explicitement combien sa vie et son travail étaient important pour notre mission dans la région amazonienne. Certes, se sont les Spiritains allemands qui ont contribué à construire l'église locale ici dans l'Alto Jurua, remplissant ainsi l'objectif de l'action missionnaire de l'Eglise universelle. Mais cette action spiritaine menée à son terme, nous le devons à l'humble et discret travail du père Germain Brémont à nos côtés. Voila d'ailleurs ce qui devrait être écrit sur sa pierre tombale: Ici gît en paix celui qui a amené à son terme l'engagement des Spiritains et la construction de l'Eglise locale de l'Alto Jurua: le Père Germain Brémont !
Merci de m'avoir permis d'écrire ces quelques mots sur le service rendu par le père Germain Brémont. Oui le père Germain était un vrai spiritain il a su rendre service dans la bienveillance sans faire de grand bruit.
Fraternellement,
Votre confrère Frédéric° Siegers (Communauté de Broich en Allemagne)