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Le musée des arts africains
La longue fréquentation de l'Afrique par les Spiritains -
Une aile de l'abbaye regroupe environ 400 objets d'art ou d'artisanat, émanation de la présentation assurée lors de l'exposition internationale de Vincennes.
Jean-
" J'ai visité ce charmant musée dans lequel les pièces ( masques, vanneries, calebasses, poteries, armes de chasse, tissages, instruments de musique, statuettes, objets rituels) sont joliment présentées par thèmes dans des vitrines moins chargées, il est vrai, mais donc plus "lisibles" que celles du musée parisien voulu par Jacques Chirac, consacré aux arts premiers. Inattendu, ce petit Branly -
Cinq espaces présentent tour à tour les pièces concernant la vie quotidienne avec la gamme de ses travaux:
SALLE I:
C’est une présentation générale du musée. On peut remarquer le magnifique masque Téké.
Ce masque, avec ses lignes géométriques, symbolise la place de l’homme dans l’univers. Des arcs de cercle tout autour matérialisent la lune. Sur la partie supérieure: un crocodile stylisé qui semble se dresser sur ses pattes postérieures.
Servant d’assisses au crocodile, deux ovales se prolongent sur l’autre moitié du masque. Les demi-
SALLE II:
Entre vannerie, objets de cuisine, calebasses, poteries, tissages, soulignons le tissage du raphia.
Le raphia est originaire d’Afrique. Les nervures de la palme à raphia fournissent des fibres souples, douces quoique solides qui donne le raphia.
Le métier à tisser est vertical, à une seule lisse et les extrémités des brins restent libres des deux côtés de la pièce, sans lisière. La plupart des tissus en raphia sont rassemblés et cousus pour former des pièces plus larges. Les côtés sont alors bordés.
SALLE III:
Instruments de musique divers et parures.
Regardons cette harpe à cinq cordes des Mangbétu. La caisse de résonnance est prolongée par un long cou orné d’une tête féminine en bois d’ébène, à la chevelure finement travaillée, qui s’incorpore harmonieusement aux lignes de l’ensemble. La forme allongée de la tête provient de ce que les Mangbétu avaient la coutume d’enserrer la tête de leur bébé dans des bandelettes (écorce) pour lui donner un bel aspect.
SALLE IV:
Le forgeron était vénéré en sa qualité d’un savoir révélé, puis transmis de génération en génération. Il façonne les armes nécessaires à la sécurité et les outils indispensables. De ce fait, il n’est pas un artisan comme les autres.
Souvent il fait fonction de « sorcier », de créateur de figurines sacrées alors que ses femmes modèlent des poteries.
SALLE V:
Le masque africain.
Le masque africain n’est pas un déguisement où l’on cherche à se cacher en prétendant emprunter un autre visage. Le masque fournit aux esprits et aux divinités un support leur permettant de participer au monde des vivants : un personnage que l’on appelle de l’extérieur et auquel on donne un visage. Le masque se sert du corps du danseur comme d’un support vivant et animé. Le support est non seulement l’objet de bois de fibres mais aussi l’homme qui en est enveloppé.
Ci-
Les Punus vivent au Sud du Gabon et de la République du Congo. La plupart des masques Punus sont des masques blancs, le blanc symbolisant l'ancêtre. Les traits des masques Okuyi, les masques les plus répandus, sont réalistes. Les coiffures sont complexes, les bouches protubérantes, les yeux globuleux à demi clos. Ce type de masque était dansé sur échasse et accompagnait les funérailles et les fêtes de réjouissance.